Les lettres blanches
installation sonore pour 4 haut-parleurs et 1 projection vidéo
2016

exposition personnelle L’élément déclencheur, gb agency, Paris, 2016

Les heures creuses 

Les lettres blanches est une installation qui prend place dans deux espaces contigus et met en présence deux éléments dissemblables néanmoins dépendants l’un de l’autre : des sons et des mots de natures étrangères mais attachés par un lien formel, un synchronisme fort.
Quatre haut-parleurs (trois dans le premier espace, un dans le second), posés au sol, agencés librement et différemment orientés, diffusent bruits et flux indéterminés (tous dans un registre grave et électrique), sans cesse interrompus, repris, soustraits, additionnés. Ce montage sonore, nerveux, instable, est ce qui se perçoit en premier.
Dans le second espace, un texte est projeté, en noir sur fond blanc, dans un format le plus grand possible, sur la presque totalité du mur du fond. Il se donne à lire séquencé, fragment par fragment, en pointillé, entrecoupé de vides, sans rythme repérable, soumis à une mesure et une logique suspendues, un défilement inéluctable, sûr de son cheminement. Lorsque l’on prend connaissance de la scansion des mots projetés, on peut se rendre compte qu’il existe une relation, une tension et un synchronisme exact entre l’apparition et la disparition de chaque fragment du texte et chaque départ, arrêt et événement sonores, entre l’écoute et la lecture.
Le texte projeté peut prendre le statut d’une voix absente, non genrée, d’un corps qui chemine dans un lieu, un paysage et un temps également indéterminés, seulement évoqués par quelques détails, actions, événements, et quelques repères temporels et spatiaux.

extrait

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photos Aurélien Mole


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extrait avec vidéo


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à propos

texte de Marie Cantos, communiqué de presse gb agency, fr./anglais, 2016
texte d’Emmanuel Delabranche, blog apeineperdue.fr, mars 2016

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