La fréquence du secteur
installation sonore pour 7 haut-parleurs
2017

exposition personnelle La fréquence du secteur, La Compagnie, Marseille, 2017

Les heures creuses 


La fréquence du secteur met en présence plusieurs séquences, imbriquées les unes dans les autres, extraites d’oeuvres issues de l’ensemble au titre générique Les liens invisibles (Quant-à-soi, La main coupée, Proche, très proche, Les liens en sourdine, Une partie de toi et Les liens invisibles).
Sept haut-parleurs sont répartis dans les espaces de la galerie (l’espace principal, l’annexe, la mezzanine et le sous-sol), à différentes hauteurs et selon différents modes d’apparition (à hauteur d’oreille, au sol, en plein vue ou cachés). Ces haut-parleurs diffusent, de façon différenciée, trois types de sons : la voix principale, claire et intelligible (une femme qui monologue et s’interroge sur les liens invisibles), les bruits (perturbations électriques, distorsions, vibrations, ondes, éclats ou gestes) et les autres voix indéterminées et inintelligibles (cris, chants ou harangues).
Les différentes séquences mettent en présence une série de duos composés, d’une part, de la voix principale (pivot central et invariable de l’exposition) et, d’autre part, des autres sons et voix, en satellite. Deux types de relation définissent ces séquences en binômes : le synchronisme (chaque fragment de parole comme un décalque exact de son équivalent bruité ou chaque bruit en imitation exacte des phrases – doublons associés étroitement au montage, dissociés et mis à distance dans l’exposition) ou le décalage en ping-pong (dialogues à distance en questions/réponses ou effet perroquet).
Le montage global, entrecoupé de silences, sans début ni fin, ni durée aisément perceptible, questionne les liens, les similitudes et les mimétismes entre les différentes sources sonores s’accompagnant ou se cognant à distance, se joue des associations et des dissociations, des fausses répétitions, des variations et des reprises.

extrait

extrait

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photos Matthieu Mangaretto


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à propos

texte de Paul-Emmanuel Odin, La Compagnie, Marseille, 2017
– texte de Dominique Petitgand, livre Les liens invisibles, CIAP, Île-de-Vassivière, 2015, fr./angl.

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