Le fil conducteur
performance sonore pour 11 haut-parleurs
2017/2024

en projet : pour une salle de spectacle ou tout autre lieu
30 minutes 

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La version live de l’installation sonore Le fil conducteur adapte la composition à un espace scénique. Elle en modifie les découpes
et les durées, et s’appuie sur une mise en espace spécifique,
pour un public réuni sur un plateau, assis et éparpillé au milieu
du dispositif.
Passer de l’espace muséal à l’espace scénique permet de passer
d’un mode d’écoute à un autre, d’en accentuer la linéarité mais
aussi l’immersion.

Le fil conducteur est une composition issue d’une soustraction produite à partir de la découpe d’un enregistrement d’une femme qui nous parle et se raconte, la composition égraine la suite de ses paroles rendues hachées et atrophiées. Paroles desquelles
j’ai effacé une grande partie des mots et des phrases.

Chaque parole manquante est remplacée par de courts éléments musicaux issus de manipulations électroniques (les fréquences). Ce remplacement opère, comme le ferait un marouflage sonore, en rendant manifeste la trace de l’effacement. 

De ces découpes et de cette forme de censure surnagent un récit de vie en creux, des lambeaux
de phrases retenues et elliptiques, de micros gestes vocaux et quelques rares indications temporelles.

La composition met en relation, en tension, en lutte, les deux couches sonores dans une interaction ambivalente et réciproque où la voix semble diriger
en même temps qu’être pilotée par les sons. 


mise en espace des pistes sonores (croquis préparatoire)

Les deux couches sonores sont diffusées de deux manières et disposées l’une par rapport à l’autre :
– d’une part, la voix, scindée, éparpillée et mobile sur un ensemble
de 7 haut-parleurs [1 à 7] positionnés en périphérie et à différentes hauteurs
– d’autre part, les fréquences électriques, compactes et centrales
sur un ensemble de 4 haut-parleurs [8 à 11] posés au sol

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extrait