Quant-à-soi
installation sonore pour 2 haut-parleurs
2002
exposition Chambres sourdes, Domaine de Rentilly, Bussy-Saint-Martin, 2011 (cur. Audrey Illouz)
exposition The mer, Site Capécure, Boulogne-sur-Mer, 2007 (cur. Amélie Codugnella)
Festival Archipel, Salle du Plain-Palais, Genève, 2002 (cur. Marie Jeanson)
Quant-à-soi (Aloofness) – version avec sous-titres anglais
exposition gb agency at Croy Nielsen Gallery, Berlin, 2009
Quant-à-soi (Terughoudend) – version bilingue français/néerlandais
exposition Vollevox, Komplot, Musées Royaux des Beaux-Arts de Belgique, Bruxelles, 2004
Quant-à-soi (-) – version bilingue français/thaÏ
exposition Here and Now, AARA Foundation, About Café, Bangkok, 2004 (cur. Nathalie Boutin)
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L’installation Quant-à-soi met en relation deux voix et articule deux plans sonores : un proche et un lointain.
Dans un premier espace, un haut-parleur diffuse la voix d’une femme. Il est posé sur un socle, quelque part en vue. Il a le statut du proche. La femme parle de liens invisibles qui la relient à d’autres. De longs silences entre les phrases laissent place à la seconde voix.
Dans un second espace caché, de l’autre côté d’un mur, un second haut-parleur diffuse la voix d’un homme qui hurle au loin, harangue et discourt de façon inintelligible. Il a le statut du lointain et semble provenir d’un espace fortement réverbéré. Le montage articule les liens invisibles entre les deux voix. Un passage chanté rend manifeste cet accord.
extrait 1
extrait
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Domaine de Rentilly, Bussy-Saint-Martin, 2011 – photos Aurélien Mole
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Site Capécure, Boulogne-sur-Mer, 2007 – photos D.P.
Cette version occupe l’espace entier d’une très grande salle de spectacle vide (en dehors des heures de représentations et de répétitions).
La première voix, celle de la femme, est située à l’étage, au balcon, au milieu d’une rangée de sièges. C’est là que nous pouvons nous rendre pour entendre cette voix de près. La seconde voix, celle de l’homme hurleur, harangueur inintelligible, est cachée sur scène à l’intérieur du trou du souffleur. Elle se fait entendre de loin, résonant dans tout l’espace réverbéré.
Salle du Plain-Palais, Genève, 2002 – photos D.P.
version avec sous-titres
Quant-à-soi (Aloofness). Dans un espace intermédiaire, étape du parcours qui mène de la première voix à la seconde qui est cachée, un écran fixé au mur diffuse les sous-titres synchrone de la traduction (en anglais) des paroles (en français).
Traduction en anglais de Miles Hankin.
Croy Nielsen Gallery, Berlin, 2009 – photos D.P.
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version bilingue français/néerlandais
Quant-à-soi (Terughoudend). Dans cette version bilingue, la seconde voix a été remplacée par une voix de traductrice qui répète, commente et traduit en style indirect dans l’autre langue du pays d’accueil (le néerlandais).
Cette second voix a été enregistrée au téléphone, le souffle de l’enregistrement fait entendre la distance qui sépare les deux langues et la distinction entre les deux natures d’enregistrements. Cette version bilingue prend place sur deux haut-parleurs posés à l’intérieur d’un vaste ascenseur muni de sièges qui relie les étages d’un musée. Cet espace est une aire de repos, une pause entre les visites. Il a quasiment le statut d’espace public puisqu’en dehors des salles d’exposition à proprement parler.
Aux sons produits par la mécanique de l’ascenseur lui-même, sont ajoutés d’autres sons : couches souterraines indéterminées, vibrations, rumeurs, musicalisant l’ensemble et nous faisant douter quant à la provenance de ce que l’on perçoit. La durée des silences donne à l’oeuvre une présence troublante, discrète ou perturbante.
Traduction orale en néerlandais de Sophie Nys.
extrait 2 version bilingue français/néerlandais
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Musées Royaux des Beaux-Arts de Belgique, Bruxelles, 2004 – photos D.P.
version bilingue français/thaï pour casque
Quant-à-soi (-). Dans cette version bilingue, la seconde voix a été remplacée par une voix de traductrice, enregistrée au téléphone. La pièce est diffusée sur casques – dits « ouverts » pour permettre de continuer à entendre les sons environnants – prêtés sur demande pour parcourir en extérieur la rue qui relie les différentes étapes de l’exposition.
Les deux voix (en français et en thaï) se superposent, en alternance et en pointillé, comme un commentaire intérieur, sur les événements et activités de la rue.
Traduction orale en thaï de Tatsanai Wongpisethkul.
extrait 3 version bilingue français / thaï
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AARA Foundation, About Café, Bangkok, 2004 – photos D.P.
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à propos
– texte de Dominique Petitgand, livre Les liens invisibles, CIAP, Île-de-Vassivière, 2015, fr./angl.
– texte d’Audrey Illouz, guide de l’exposition Chambres sourdes, catalogue, CNEAI / Domaine de Rentilly, 2011
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