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Le fil conducteur

Le fil conducteur
installation sonore pour 11 haut-parleurs
2017

exposition personnelle Le fil conducteur, gb agency, Paris, 2017

Les heures creuses 


Le fil conducteur est une composition issue d’une forme de censure. La censure d’un enregistrement que j’ai réalisé, il y a quelques années, avec une personne qui me parle, rit et me raconte des choses, certaines que je connaissais, d’autres que j’ignorais.
Paroles hachées et découpées au scalpel – au risque de l’inintelligible – desquelles j’ai effacé une grande partie des mots et des phrases (tout ce qui constitue l’essentiel d’un propos pour comprendre de quoi l’on parle). Chaque parole manquante remplacée au montage par des fréquences électriques, monolithiques et compactes, comme par marouflage, en rendant manifeste la trace de l’effacement.
Surnagent de ce naufrage : des lambeaux de phrases, un squelette de récits, de micros gestes vocaux, quelques pronoms, verbes et quelques indications concernant les heures.
J’ai choisi de diffuser ce montage en séparant et en répartissant les deux couches imbriquées dans l’espace entier de l’exposition. D’une part, en périphérie, ce qui reste de la voix, scindée, éparpillée, mobile, sur un ensemble de 7 haut-parleurs, blancs, fixés aux murs à différentes hauteurs. D’autre part, vers le centre, les fréquences électriques sur un ensemble de 4 haut-parleurs, noirs, massifs et posés au sol.
L’installation met en relation, en tension, en lutte, ces deux couches sonores, l’une centrifuge, l’autre centripète, qui se font face. Quelques silences, arbitrairement posés, permettent à la personne qui parle et à la personne qui écoute de reprendre souffle.

extrait

extrait

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photos Aurélien Mole


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à propos

entretien avec Églantine Mercader, gb agency, Paris, 2017
texte non signé, article de presse paris-art.com, décembre 2017

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Les heures creuses

Les heures creuses
installation sonore pour théâtre vide
2019

collection du Centre National des Arts Plastiques
réactivation, T2G-Théâtre de Gennevilliers, 2023
saison T2G-Théâtre de Gennevilliers, 2020
week-end Sur les bords #1, Festival d’Automne, T2G-Théâtre de Gennevilliers, 2019 (co-cur. Charlotte Imbault)
exposition personnelle Les heures creuses, T2G-Théâtre de Gennevilliers, 2019
(artiste invité de la saison 2018/2019, en partenariat avec l’EMBA-galerie Édouard Manet, Gennevilliers)

Les heures creuses 


Les heures creuses est une installation sonore pour théâtre vide qui se visite dans les heures creuses de la programmation du lieu. 

Imaginée en 2019 pour le T2G-Théâtre de Gennevilliers, à la suite d’une invitation initiée avec la galerie Édouard Manet, elle occupe le grand plateau du théâtre, pris dans son entier : les allées, les gradins, la salle, la scène et la verticalité béante de la cage de scène.
Elle s’adresse à un public solitaire et mobile, libre de circuler en journée dans tout l’espace de cette grande salle de spectacle.

Cette installation temporaire joue sur notre émotion d’entrer dans une immense salle vide, habituellement peuplée et en représentation, pour nous plonger dans notre quant-à-soi, un espace mental habité par des voix (qui nous racontent un incendie, un empêchement, une faim, une douleur spéciale, une chanson, un oubli), des silences instables, des apparitions sonores et musicales perçues à proximité ou à grande distance, des éléments détachés (le vent, l’eau, l’électricité) d’un paysage à inventer, de couches sonores suspendues dans le grand vide, en dialogue et en résonance. Une intimité et une solitude dans une cavité enveloppante, pour une machine résonante totale.

Avec un dispositif de 8 haut-parleurs (trois haut-parleurs sur pieds pour les voix sur scène et dans les gradins, un haut-parleur en fond de salle pour le lointain et quatre haut-parleurs tout en hauteur dans les cintres pour les musiques et les éléments atmosphériques), cette expérience inédite est le support d’un long récit ouvert et pluriel, d’une fiction possible, sans durée fixe et à l’humeur changeante, jouant de la liberté de notre écoute, de notre déplacement, de notre attente, de notre peur ou de notre mémoire.

réactivations

Acquise en 2020 par le CNAP, l’œuvre est pour quelques années en dépôt dans le lieu pour lequel elle a été créée, réactivée pendant quelques jours lorsque la direction du théâtre le choisit et selon la disponibilité et les creux de la programmation.

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extraits 

extrait

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photos 1-2-3-4-6-7-8 : Madeleine Decaux / 5 : Yasmina Hatem / 9 : Thierry Grapotte / 10-11-12 : D.P. / 13 : FRAC Île-de-France


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à propos

L’écoute vagabonde, film de Christophe Gallois, avec extraits captation, 2023
entretien avec la classe de 6e du collège Jean Macé à Clichy, 2023
entretien vidéo avec Sylvie Goujon, 2023
dossier de presse, 2023
entretien avec François Vatin, revue Actualité de la Scénographie n°229, 2020
podcast WHAT YOU SEE #24 réalisé par Charlotte Imbault, 7 voix racontent l’installation, 2019
texte de Cécile Garcia-Carré, article de presse Magazine L’œil, janv. 2019

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Je-ne-sais-pas

Je-ne-sais-pas
installation sonore pour 3 haut-parleurs
2019

FIAC, gb agency, Paris, 2019

Je-ne-sais-pas est une œuvre murale, une installation sonore pour trois haut-parleurs qui prennent place sur un ou plusieurs murs. Fixés à des hauteurs différentes, trois haut-parleurs diffusent une série de phrases très courtes, plusieurs voix entrecoupées de longs silences, et dont les mots et les syllabes se détachent et circulent d’un haut-parleur à l’autre, donnant figure, trajectoire et démesure aux distances, vides et espaces contenus entre et dans les mots.

extrait

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extrait

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photos : Aurélien Mole (2 avec les œuvres de Ryan Gander)


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documents préparatoires

notes de montage

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