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5 heures du soir

5 heures du soir 
installation sonore pour 5 haut-parleurs
1995

5 heures du soir (5 o’clock in the evening) – version avec sous-titres anglais
exposition L’image papillon, MUDAM, Luxembourg, 2013 (cur. Christophe Gallois)

Les heures creuses 


5 heures du soir est une installation qui fait entendre sur le même dispositif cinq pièces sonores (Quelqu’étiquettes, L’amorce des consignes, Au pied du lit, Extinction, Courants d’air), réunies ici en une seule oeuvre. Cinq séquences qui produisent une suite, un enchâssement de récits dans lequel plusieurs personnages, de plusieurs générations, parlent tour à tour et évoquent l’annonce, l’attente, la venue, le déroulé puis l’après immédiat d’une catastrophe. Une catastrophe vécue, imaginée ou possible.
L’installation est composée de deux plans sonores. Dans un premier espace, quatre haut-parleurs au sol diffusent bruits et atmosphères musicales en une succession de moments pleins et de moments creux, de montées dramatiques et de suspensions temporelles. 
Plus loin, dans un second espace, un cinquième haut-parleur posé sur socle diffuse les voix. Lorsque nous nous trouvons face à ces voix, les sons provenant du premier espace prennent alors le statut de second plan, d’accompagnement des récits. 

version avec sous-titres

5 heures du soir (5 o’clock in the evening) : à la jonction des deux espaces, un écran diffuse les sous-titres de la traduction (ici, en version anglaise) simultanée et synchrone des paroles (en français). Traduction en anglais de Chet Wiener.
 

extrait

extrait

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photos Rémi Villaggi


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à propos

texte de Dominique Petitgand, catalogue de l’exposition The Butterfly Image, MUDAM, 2017, angl.
texte de Dominique Petitgand, catalogue de l’exposition L’image papillon, MUDAM, 2015, fr.

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Les voix blanches

Les voix blanches
ensemble de 3 installations sonores, 3×8 haut-parleurs
2018

exposition personnelle Les voix blanches, T2G-Théâtre de Gennevilliers 
(artiste invité de la saison 2018/2019, en partenariat avec l’EMBA-galerie Édouard Manet, Gennevilliers)

Les heures creuses 

À la suite d’une invitation conjointe de la galerie Édouard Manet et du Théâtre de Gennevilliers, Les voix blanches est un ensemble de trois installations qui ont habité, hanté et troublé, tout le long de la saison, plusieurs lieux de passage du théâtre : la cage d’escalier, la salle d’exposition, le salon et le grand couloir déambulatoire.


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1
dans la cage d’escalier et la salle d’exposition
les phrases

La première installation est une suite de courtes phrases découpées, effilochées, bégayées, qui se déplacent, sur huit haut-parleurs fixés aux murs à différentes hauteurs, dans la cage d’escalier et la petite salle d’exposition.
Un pluriel de voix, anonymes et de différents âges, qui accompagne les montées, les descentes et les traversées des personnes de passage, selon des trajectoires linéaires, pointillistes, vives comme des flèches. Un pointillé de paroles, entrecoupées de très longs silences.
La découpe des fragments est à l’échelle de la phrase, du mot et de la syllabe ; c’est cette échelle qui donne la mesure et la scansion des apparitions sonores, des déplacements sur les haut-parleurs successifs et les portions du parcours.
L’œuvre ainsi diffusée est un long récit ouvert, une fiction possible, à l’allure infinie, sans début ni fin apparentes, qui convoque, au hasard de la saisie des fragments et des états subjectifs, allusions à la difficile mémorisation ou élocution, à l’endormissement, au réveil, à la lumière, au cheminement mental et spatial, à l’inaction, à la chute, à la catastrophe possible.

 

extrait 1

extrait

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photos Marc Domage


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2
au salon
les syllabes

Les mêmes voix se retrouvent dans l’espace du salon, pour la deuxième installation du parcours. Un salon d’écoute, avec une œuvre plus concentrée, pour une écoute davantage immersive.
La découpe est, cette fois, à l’échelle de la syllabe seule : un ensemble de syllabes (issues des mêmes phrases précédemment entendues), éparpillées, éclatées et diffusées de façon circulaire, en zigzags et en rebonds, sur les huit haut-parleurs fixés aux quatre murs.
L’œuvre propose une suite, sans syntaxe, au bord de l’abstraction et dont la logique peut nous échapper, de mots atomisés, disloqués, en suspension, orphelins ou à recomposer, comme en attente de sens et d’amalgames.
Pour les personnes en quête de sens, un miracle peut naître lorsque quelques syllabes entrent en collision et créent un assemblage inédit, un terrain familier, un semblant de mot, une syntaxe balbutiante, pour un récit possible, embryonnaire et intime.

extrait 2

extrait

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photos Marc Domage


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3
dans le grand couloir déambulatoire
les exhalaisons

Troisième étape du parcours, les mêmes voix se retrouvent dans le grand couloir déambulatoire qui mène à la terrasse et aux plateaux. Mais ces voix sont, ici, sans mots, sans textes, comme muettes.
L’œuvre est composée d’une panoplie de gestes vocaux,  liés à différents états, affects et manifestations d’une présence humaine minimale. Quelqu’un, quelqu’une, chantonne, tousse, respire, appelle, rit, soupire, crie. Et toutes les exhalaisons indécises, indécidables.
La composition sonore, prend appui sur la très grande longueur du lieu et la haute verticalité du mur, et met en relation et en tension, sur les huit haut-parleurs fixés à différentes hauteurs, un ensemble de lignes, de courbes (pour les voix prolongées, tenues : chantonnements, cris, respirations tendues) et de points (voix courtes et ponctuelles : prises de souffle, toux, rires, appels). Une chorale d’affects et de présences, au bord de la musique.

extrait 3

extrait

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photos Marc Domage


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document

4 doubles pages, carte blanche dans la brochure de saison 2018/2019 du T2G

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Les liens en sourdine

Les liens en sourdine
installation sonore pour 2 haut-parleurs
2011

Les liens en sourdine (Attenuated bonds) – version avec sous-titres anglais
exposition personnelle gb agency, Paris, 2011

Les heure



Les liens en sourdine est issue de l’œuvre Quant-à-soi, qui a déjà engendré de multiples versions à propos de la notion de liens invisibles, parmi lesquelles Aloof, Proche, très proche, La main coupée, Les liens invisibles.
Il s’agit d’une installation sonore pour deux haut-parleurs et sous-titres. Un haut-parleur sur socle, placé dans la première salle diffuse une voix de femme. Derrière chacune de ses paroles, un cri, provenant du lointain, est diffusé de façon exactement synchrone.
Les deux présences sonores sont symétriques, opposées comme deux aimants qui se repoussent. Diffusées de part et d’autre de la galerie, comme les pile et face d’une pièce de monnaie, mais dont la tranche serait distendue ; nous circulons dans l’intervalle de ces deux choses qui s’opposent, devant quitter l’un pour découvrir l’autre.

version avec sous-titres

Les liens en sourdine (Attenuated bonds).
À équidistance des deux sons, un écran diffuse la traduction écrite et synchrone des paroles.
Traduction en anglais de Miles Hankin.

extrait

extrait

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photos Marc Domage


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à propos

– texte de Dominique Petitgand, livre Les liens invisibles, CIAP, Île-de-Vassivière, 2015, fr./angl.
captation vidéo exposition gb agency, réalisée par Éric Boutin et Dominique Petitgand, 2011

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Pleines nuits

Pleines nuits
installation sonore pour 5 haut-parleurs
2002

exposition Subréel, MAC, Marseille, 2002 (cur. Nathalie Ergino et François Piron)

Les heures creuses 


L’installation Pleines nuits articule deux plans sonores.
Un premier haut-parleur, sur le seuil d’une chicane, en pleine lumière, diffuse une voix : un homme qui parle du départ de ses insomnies. Phrases courtes qui introduisent les trois longues séquences vocales et musicales englobantes (chantonnements, cris et chants à tue-tête, psalmodies profanes indéterminées et inintelligibles) diffusées sur quatre haut-parleurs fixés aux murs à l’intérieur de l’espace plongé dans le noir.

extrait

extrait

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photo Christian Merlhiot


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à propos

texte de Christian Merlhiot, article de presse La Lettre du Cinéma n°20, 2002

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Courants d’air

Courants d’air
installation sonore pour 5 haut-parleurs
2017

exposition personnelle Courants d’air, Micro Onde, centre d’art de l’Onde, Vélizy-Villacoublay, 2017

Les heures creuses 

L’installation Courants d’air articule deux plans sonores liés à deux espaces contigus du centre d’art. Un espace qui a le statut d’un extérieur, immense et résonnant : la rue dite traversante, et un espace considéré comme intérieur, petit et feutré : la boîte noire (habituellement consacrée aux oeuvres vidéos). 
Première couche de l’oeuvre, dans la rue traversante, quatre haut-parleurs fixés aux murs à différentes hauteurs et à grande distance les uns des autres, diffusent une série de bruits en éclats de quelques secondes, entrecoupées de longs silences. Ces micro perturbations, apparitions vives et soudaines traversent l’espace et dessinent des trajectoires par zigzags et rebonds. Seconde couche, dans la boîte noire, un cinquième haut-parleur diffuse à hauteur d’oreille des voix : une succession de paroles en pointillés, découpées, hachées, bégayées, suspendues jusqu’à résolution. 
Pour la personne qui visite l’exposition et qui construit sa propre écoute par ses déplacements, un mixage et une relation de montage et de connexion s’opèrent, à l’approche puis à l’intérieur de la boîte noire, entre les deux couches, entre les voix à l’intérieur (proche) et les sons de la rue traversante (lointain). Entre les syllabes, les mots, les phrases (corps de texte) et les bruits, les résonances (ponctuations). De multiples combinaisons et liens se révèlent alors, un récit possible peut commencer. 

extrait

extrait

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photos Aurélien Mole


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à propos

entretien écrit avec Marie Dernoncourt, guide de visite de l’exposition, Micro Onde, 2017
entretien audio avec Marie Dernoncourt, présentation vidéo de l’exposition, Micro Onde, 2017
texte d’Anne-Lou Vicente, article de presse Zéro deux, hiver 2017

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CD Les liens invisibles

Les liens invisibles
CD
2015

fourni avec le livre Les liens invisibles
édité à l’occasion de l’exposition personnelle Il y a les nuages qui avancent, CIAP, Île-de-Vassivière
10 € (offert avec le livre)
pour commander : contact ou pour acheter directement en ligne

Les heures creuses 

composition réalisée en 2015
avec les extraits des pièces sonores :

Les liens invisibles, 2013
A part of you, 2012
Les liens en sourdine, 2011
La main coupée, 2009
Proche, très proche, 2006
Aloof, 2005
Quant-à-soi (thaï), 2004
Quant-à-soi, 2002

extrait

extrait 

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pièces sonores et musiques de Dominique Petitgand

avec les voix de
Liza Maria Riveros, Bénédicte Petitgand, Tatsanai Wongpisethkul,
Miles Hankin et Norbert

mastering : Florian Guillaume
pochette : Adrien Aymard et Dominique Petitgand
 
(p) & (c) Dominique Petitgand / CIAP Vassivière 2015

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tampons Ecoute

Écoute 1, 2, 3, 4
série de 4 tampons encreurs
2016/2019

éditions multiples à 4 x 150 exemplaires (numérotés et signés)
chaque tampon vendu séparément 
pour commander : contact
5
0 € + port

Flash Collection, collection itinérante du FRAC Île-de-France, 2019
exposition Brouhaha, Le Granit, Belfort, 2017 (cur. Mickaël Roy)


Une phrase se dévoile, imprimable sur n’importe quel support.

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Écoute 1, 2016              un vide dans le brouhaha
Écoute 2, 2017              cet écho tout à coup
Écoute 3, 2017              un bruit blanc qui console
Écoute 4, 2019              la voix qui flanche





photo Aurélien Mole

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2  photo Gaëlle Maas-Marine Froeliger / 1-3-4 D.P.


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à propos

entretien vidéo avec Eva Copalcci et Clémentine Clénet, Flash Collection, FRAC Île-de-france, Paris, 2019

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Domicile

Domicile
installation sonore pour 6 haut-parleurs
2011

exposition personnelle Domicile, Le Pavillon, Pantin, 2011


Domicile est une installation sonore spécifique pour l’espace entier d’une maison, un centre d’art aux occupations temporaires (l’installation facilement démontable et remontable pour laisser place aux activités scolaires du lieu).
J’envisage le lieu dans son ensemble, non restreint à la salle allouée aux expositions, et tel quel, sans transformation ni ajout :  je répartis des haut-parleurs dans les trois étages pour diffuser, parfois en même temps, parfois alternativement, une série de séquences sonores, parlées ou musicales. À chaque étage, j’utilise les salles pour les sons et préfère laisser vides la cage d’escalier et chaque palier (espaces de respiration utile pour creuser les distances).
J’invite chaque personne à parcourir le lieu en tout sens, sans hiérarchie ni direction, à construire sa propre écoute, au gré de ses déplacements et de la découverte des sources sonores. Que cheminent en elle les points d’écoute, de dialogue à distance, de mixage, que des liens se dévoilent, qu’un récit global se fasse jour, s’assemble et prenne figure. Les sons et des voix sont issues de mes oeuvres antérieures :
j’ai déplié ou tronqué certains de mes montages, isolé quelques sons, les ai mélangé à de nouveaux, afin qu’ils traversent, hantent ou habitent les lieux, qu’ils s’arrangent avec son échelle, sa mesure, et affrontent sa nature.
Si je devais parler en quoi consiste faire une exposition, je dirais qu’il s’agit, pour moi, avant tout de considérer un lieu, d’être à son écoute, et de produire alternativement ces deux gestes : remplir et vider.
Remplir le lieu : les sons le remplissent, massivement ou en se faufilant, comme un volume que l’on gonflerait d’air. Vider les lieux : provoquer des appels d’air par des ruptures abruptes, des creux entre les mots, entre les bruits, par des apparitions et des disparitions, et laisser place à des zones de silence.

extrait

extrait

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photos Dianes Arques

Aloof

Aloof
installation sonore pour 2 haut-parleurs
2005

exposition Act I, One Thing Plus Another…, Toussaintkade 49, The Hague, 2018 (cur.  Tlön Projects)
exposition Chambres sourdes, Domaine de Rentilly, 2011 (cur. Audrey Illouz)
exposition personnelle Legami invisibili, e/static > blank,  Turin, 2010
exposition Découpage (f l), e/static > blank, Turin, 2006
open studio ISCP, New York, 2005

Les heures creuses 




Œuvre en langue anglaise, traduction orale de Miles Hankin.

À l’origine traduction de la pièce Quant-à-soi, l’installation Aloof nous reste cachée. Derrière une porte, dans un espace plongé dans l’obscurité et dans lequel on ne peut entrer (porte entrouverte de quelques centimètres et bloquée), deux haut-parleurs diffusent une scène sonore : au premier plan d’un espace que l’on imagine intérieur et réverbéré, un enfant émet des signaux vocaux inintelligibles (entre le cri, le chant, la respiration) qu’un homme, à ses côtés, traduit simultanément en langage articulé, en anglais et en style indirect. Au second plan, une rumeur urbaine, permanente.

extrait

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1 The Hague, 2018 – photo Gunnar Meier / 2-3 Domaine de Rentilly, 2011 – William Lacalmontie / Ghislaine Périchet / 4-5 e/static, Turin, 2010 – Carlo Fossati / D. P.


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à propos

– texte de Dominique Petitgand, livre Les liens invisibles, CIAP, Île-de-Vassivière, 2015, fr./angl.
texte d’Audrey Illouz, guide de l’exposition Chambres sourdes, CNEAI / Domaine de Rentilly, 2011

transcription de Vanessa Desclaux in “Script for a struttering exhibition”, revue Život umjetnosti, Zagreb, 2010, angl.

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La lettre vide

La lettre vide
installation sonore pour 2 haut-parleurs et 1 écran
2017

The blank letter – version anglaise
FIAC, gb agency, Paris, 2017

Les heures creuses 


La lettre vide / The blank letter est une soustraction, un évidemment.
Deux haut-parleurs massifs disposés au sol diffusent la scansion régulière d’une voix, comme étouffée ou distordue, au son grave et sourd, et dont la parole nous est inintelligible.
Au mur, un écran expose une à une, et de façon synchrone, les phrases (en lettres noires sur fond blanc) que l’on imagine correspondre, comme une traduction directe, à la voix.
De ces phrases issue d’une lettre (dans laquelle on peut percevoir un tutoiement et une adresse), il manque l’essentiel : de nombreux mots y sont absents, comme effacés, remplacés par des tirets.

L’oeuvre existe en deux versions : française et anglaise (le son reste le même, seules changent les phrases sur l’écran).

croquis de l’installation version anglaise, FIAC 2017

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extrait audio

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version française – photos Aurélien Mole


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extrait avec écran – version française

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à propos

– entretien avec Églantine Mercader, gb agency, Paris, 2017