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La veilleuse

La veilleuse
installation sonore pour théâtre vide
2017

exposition personnelle La veilleuse, programme Écritures partagées, Comédie de Caen-CDN de Normandie, Hérouville-Saint-Clair, 2017 (cur. Audrey Illouz)

Les heures creuses 


La veilleuse est une installation sonore pour théâtre vide.
Elle se visite dans les heures creuses du théâtre : cette émotion d’entrer dans une grande salle totalement vide, habituellement peuplée et en représentation, et de se trouver en présence de voix, de silences, d’apparitions sonores qui proviennent des différents côtés et niveaux de la salle, des gradins, du plateau, du fond de scène, des paroles et des sons entendus dans la distance, proches, lointains.

La veilleuse est un dispositif pour quatre haut-parleurs (deux dans la salle au milieu des sièges, un troisième sur scène et un quatrième caché au fond de la scène) qui diffusent un montage dans lequel de courtes séquences de voix seules (la plupart issues de pièces précédentes), hachées et entrecoupées de silence, interagissent, se croisent, s’entrecoupent, parfois s’additionnent, d’un bord à l’autre du volume global de la salle de théâtre.

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photos Tristan Jeanne-Valès


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à propos

brochure de saison Comédie de Caen-CND de Normandie, Hérouville-Saint-Clair, 2017

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Quelqu’un par terre

Quelqu’un par terre
installation sonore pour 7 haut-parleurs
2005

exposition personnelle Un soulagement, La Compagnie, Marseille, 2009 (cur. Paul-Emmanuel Odin)
exposition personnelle Quelqu’un par terre, L’Arsenic, Lausanne, 2007 (cur. Marie Jeanson)
exposition personnelle Quelqu’un par terre, Transpalette-Emmetrop, Bourges, 2005 (cur. Jérôme Poret)

version pour 11 haut-parleurs
exposition personnelle Quelqu’un par terre, Nuit Blanche, église St Roch, Paris, 2009 (cur. Michel Brière – avec la collaboration de Kerwin Rolland, acousticien)

Quelqu’un par terre (Someone on the ground) – version avec sous-titres anglais
exposition Stutter, Level 2 gallery, Tate Modern, Londres, 2009 (cur. Vanessa Desclaux et Nicholas Cullinan)
exposition personnelle Quelqu’un par terre, gb agency, Paris, 2007

Les heures creuses 

Dans cette installation qui se déploie dans plusieurs espaces, des éclats d’une chaise métallique qui tombe cachent des éclats de voix.
Et nous devons nous déplacer pour écouter ces voix qui ne se font entendre puis comprendre qu’une fois franchis certains seuils. Dans notre oreille, se produit ce phénomène : un éclat métallique qui s’abat avec scansion sur le sol fait naître une suite de paroles. Et c’est notre déplacement qui nous fait découvrir l’un après l’autre les deux termes de ce binôme bruit/langage. Une mobilité qui nous laisse libres de choisir notre point d’écoute : d’un côté, de l’autre ou bien entre. Lorsque les voix nous apparaissent, un récit se fait jour, des liens se révèlent.
Pour accoler ensemble les deux éléments (phrases et bruits) je me suis servi du synchronisme et d’une forte ressemblance formelle. Chaque éclat est associé à une phrase de même durée, de découpes identiques : “ta-ta-ta-ta” = “quel-qu’un-par-terre”, “ta-ta-ta” = “t’in-quiète-pas”, “ta-ta-ta-ta-ta” = “tout-est-ou-bli-é”, créant une succession de séquences à deux faces.
Dans le premier espace de l’église, huit haut-parleurs à l’entrée puis près de l’autel, diffusent en diagonale les éclats métalliques dans la résonance de la nef. Dans la dernière étape du parcours, la chapelle terminale, espace réduit et feutré, un haut-parleur sur socle diffuse les voix. Un dualisme se fait jour qui concerne la relation que nous entretenons avec ce que nous percevons : d’un côté (dans la nef), un champ sonore que l’on peut traverser, de l’autre (dans la chapelle), un point localisé duquel nous pouvons nous éloigner ou nous approcher. La forte résonance du premier espace produit un écho, doublon sonore qui prolonge chaque éclat de chaise et qui sonne dans le silence. C’est ce que nous continuons d’entendre une fois que nous nous éloignons de ce champ. Et lorsque nous nous  approchons des voix, cet écho, par le jeu du synchronisme, devient l’écho des phrases, associé à elles comme une ombre. L’installation met en scène un troisième son, situé dans un espace intermédiaire : le vent qui se faufile, passe sous les portes et fait chanter l’architecture. À la différence des deux autres, ce son est continu, il fluctue et s’insinue.
Un des résumés possibles de Quelqu’un par terre : une chaise qui parle, des phrases qui tombent, le vent qui chante.


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Nuit Blanche, église St Roch, Paris, 2009 – photos Julien Crépieux



Dans cette version, les quatre haut-parleurs pour les éclats métalliques dessinent, dans un premier grand espace résonant, un plan incliné qui accompagne leur gravité. Les voix sont diffusées en haut d’une mezzanine, transformée en un espace protégé à l’acoustique feutré. Le vent est diffusé depuis des coulisses cachées à la vue.
 

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La Compagnie, Marseille, 2009 – photos D.P.po, La Compagnie, Marseille, 2009 – photos D.P


L’installation, ici, prend place dans un ancien abri anti-atomique, un réseau de neuf espaces souterrains, très résonants, en enfilade et reliés les uns aux autres par une seule ouverture.
Les éclats métalliques rebondissent d’un mur à l’autre et balisent la déambulation jusqu’aux voix cachées. Seul, le dernier espace, qui accueille ces voix, et qui est la butée du parcours, est plongé dans le noir et feutré (isolation phonique).

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L’Arsenic, Lausanne, 2007 – photos D.P.Lausanne, 2007 – photos D.P.exposition personnelle, L’Arsenic, Lausanne, 2007 – photos D.P.



Dans cette première version de l’installation, Quelqu’un par terre occupe un bâtiment dans son entier, sur trois niveaux ouverts les uns aux autres (deuxième et troisième niveaux en coursive). Au rez-de-chaussée, espace très réverbéré, quatre haut-parleurs fixés aux murs pour les éclats de chaise.  Au deuxième niveau, dans une pièce sur le côté, un haut-parleur caché : le vent qui serpente dans tout le bâtiment. Au troisième niveau, espace feutré, un haut-parleur posé sur socle pour les voix. Les voix se font entendre indistinctement et petit à petit lors de l’ascension de l’escalier, et deviennent enfin claires, distinctes et complètes une fois tout à fait en haut.
 

extrait

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Transpalette, Emmetrop, Bourges, 2005 – photos D.P.


version avec sous-titres

Quelqu’un par terre (Someone on the ground) se compose de trois parties sonores, liées secrètement entre elles (un son qui en cache un autre) et diffusées dans trois espaces contigus. Dans cette version avec traduction, un quatrième espace est symboliquement constitué par un écran fixé sur un côté.
L’installation occupe tous les espaces de l’exposition collective, une cohabitation rendue possible par le silence des autres œuvres.
Première couche de l’œuvre : aux murs du sas d’entrée, deux haut-parleurs fixés près du sol fait entendre le son du vent. Deuxième couche : fixés en hauteur aux murs de l’espace principal, quatre haut-parleurs diffusent les éclats métalliques dans toute la résonance du l’exposition. Troisième couche, intermédiaire : sur un côté, un écran fixé à hauteur de regard diffuse les sous-titres en langue anglaise.
Dernière couche : dans un espace plus restreint et ouvert sur l’extérieur, un haut-parleur sur socle fait enfin apparaître les voix (en français).
Traduction en anglais de Miles Hankin.

Level 2 gallery, Tate Modern, Londres, 2009 – photos D.P.


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version avec sous-titres

Dans cette version avec traduction, l’espace a été découpé en quatre parties : un premier espace très résonant pour les éclats métalliques, un espace intermédiaire pour les sous-titres de la traduction (sur un écran fixé au mur), une petite salle plongée dans l’obscurité à l’acoustique feutrée pour les voix, et un espace en coulisses (les bureaux, pour le vent caché au lointain).

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gb agency, Paris, 2007- photos D.P.


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à propos

textes d’Anne-Lou Vicente et de Dominique Petitgand, Revue Volume n°1, 2010, fr./angl.
entretien avec Vanessa Desclaux in livre Installations (documents), 2009, fr./angl.

texte de Paul-Emmanuel Odin, La Compagnie, Marseille, 2009
entretien avec Ophélie Koch, guide de l’exposition Un soulagement, La Compagnie, Marseille, 2009
texte de Jonas Pulver, article de presse Le courrier, avril 2007
texte de Kim West, article de presse artforum.com, New York, décembre 2006, angl.
texte de Paul-Emmanuel Odin, La Compagnie, Marseille, 2006
texte de Manuel Cirauqui, article de presse Lapiz n°229, Madrid, janvier 2006, esp.
texte d’Aurore Bonneau, article de presse paris-art.com, décembre 2006
texte de Jérôme Poret, communiqué de presse de l’exposition Quelqu’un par terre, Transpalette, Bourges, 2005

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La porte ne s’est pas ouverte

La porte ne s’est pas ouverte
installation sonore pour 5 haut-parleurs
2008

exposition personnelle Un tout, dont je fais partie, L’Aubette 1928, MAMCS, Strasbourg, 2012 (cur. Camille Gietler)

La porte ne s’est pas ouverte (The door didn’t open) – version avec sous-titres anglais
exposition personnelle La porte ne s’est pas ouverte, MUDAM, Luxembourg, 2009 (cur. Christophe Gallois)

Les heures creuses 


L’installation La porte ne s’est pas ouverte articule deux plans sonores.
Dans un premier espace, antichambre du second, un haut-parleur diffuse une voix. Une enfant fait le récit d’un moment de basculement : une faille qui s’ouvre pour laisser place à la peur.
Dans le second espace, salle attenante plus vaste et plus résonnante, quatre haut-parleurs diffusent des atmosphères musicales. Discrètement disposés à-côté ou sur les tables, ils déploient un champ, les sons emplissent tout le volume et s’épanouissent dans la réverbération. L’installation joue sur les distances, la différence des acoustiques propres aux deux espaces et met en relation la voix, perçue comme une figure, et les sons réverbérés, perçus comme un fond. 
Quand le récit de l’enfant se bloque, la peur survient, la musique commence. Trois atmosphères musicales différentes (accords stridents d’une guitare électrique ; ondes de choc pointues et métalliques ; vibrations et pulsations) se succèdent et donnent différentes couleurs à cette peur.
 

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L’Aubette 1928, MAMCS, Strasbourg, 2012 – photos Mathieu Bertola



version avec sous-titres

La porte ne s’est pas ouverte (The door didn’t open). Cette version a pris place dans le grand pavillon du musée.
Le premier haut-parleur pour la voix est posé sur un socle dans le couloir-passerelle qui mène au second espace. Le second et immense espace accueille tout en hauteur les quatre autres haut-parleurs pour les musiques et leur grande résonance.

Pour cette version avec traduction, les sons restent les mêmes, seul, sur le côté du second espace, un écran fixé au mur et qui se dévoile dans un second temps, diffuse la traduction écrite et synchrone des paroles. Traduction en anglais de Miles Hankin.
 

extrait

MUDAM, Luxembourg, 2009 – photos Aurélien Mole


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document

carton d’invitation, MUDAM, 2009


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à propos

entretien avec Camille Giertler, guide de l’exposition Un tout, dont je fais partie, L’Aubette 1928, MAMCS, Strasbourg, 2012
texte de Christophe Gallois, guide de l’exposition La porte ne s’est pas ouverte, MUDAM, 2009, fr./all./angl.

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Je m’en vais

Je m’en vais
installation sonore pour 5 haut-parleurs
2008

exposition personnelle Un tout, dont je fais partie, L’Aubette 1928, MAMCS, Strasbourg, 2012 (cur. Camille Gietler)
exposition 23’17, Mains d’Œuvres, Saint-Ouen, 2009 (cur. Isabelle Le Normand, avec la collaboration de Kerwin Rolland, acousticien)

Je m’en vais (I’m leaving) – version avec sous-titres anglais
exposition personnelle gb agency, Paris, 2011

Je m’en vais est une installation qui articule deux plans sonores, répartis dans deux espaces contigus.
Dans la salle des fêtes de l’Aubette 1928, vaste et résonante, rassemblés au centre et irrégulièrement posés au sol, quatre haut-parleurs diffusent les fragments éclatés de brouhaha (qui semble provenir d’une fête familiale : voix, appels, bribes de chants et de musiques qui se mêlent aux rires) jouant avec les silences et la résonance du lieu.
Dans le foyer-bar, plus petit et moins résonante, un haut-parleur posé sur un socle diffuse la voix d’une enfant qui évoque un départ, une fugue, et passe en revue sa stratégie pour fuir le rassemblement, la fête (que l’on perçoit à distance, provenant de la salle attenante) : rassembler le nécessaire, se glisser, sans se faire entendre des autres, dans l’entrebâillement de la porte. 
Un troisième élément sonore, des exhalaisons (respirations, prises de souffle, toux), émises  par le même haut-parleur du foyer-bar sont en connexion directe et synchrone avec les fragments de brouhaha (de la salle des fêtes) et en sont, pour chaque séquence, comme un déclencheur et une interruption.
Le dispositif formel de cette installation reproduit ce que raconte l’histoire : une voix, seule au premier plan, qui s’exclue et s’affranchit d’un ensemble.

extrait 

extrait

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L’Aubette 1928, MAMCS, Strasbourg, 2012 – photos Mathieu Bertola


Dans cette exposition collective, un haut-parleur pour la voix nous accueille dans le coude de l’entrée.
Les quatre haut-parleurs pour le brouhaha sont posés aux quatre coins du vaste et second espace, tournés vers les murs pour jouer avec la  grande résonance du lieu.
En concertation avec les autres artistes de l’exposition (Dominique Blais, Pascal Broccolichi et Jérôme Poret) et l’acousticien Kerwin Rolland, chacune des œuvres et sculptures sonores est diffusée en alternance avec les autres, tour à tour allumée puis éteinte.
Le temps de la visite (d’une durée totale de 23’17) découpé en quatre partitions autonomes.

Mains d’oeuvres, Saint-Ouen, 2009 – photos 1 Vinciane Verguethen / 2-8 D.P. (4 et 6 oeuvre de Dominique Blais)



version avec sous-titres

Je m’en vais (I’m leaving).
Pour cette version avec traduction, à mi-chemin entre les deux espaces, sur le parcours qui mène de la voix au brouhaha, un écran, fixé au mur diffuse les sous-titres synchrones aux paroles de l’enfant.
Traduction en anglais de Miles Hankin.
 

extrait

gb agency, Paris, 2011 – photos Marc Domage


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à propos

entretien avec Camille Giertler, guide de l’exposition Un tout, dont je fais partie, L’Aubette 1928, MAMCS, Strasbourg, 2012
texte de Valery Poulet, blog transversales-blogspot.com, mai, 2011
captation vidéo exposition gb agency, réalisée par Éric Boutin et Dominique Petitgand, 2011

entretien avec D. Blais/ P. Broccolichi/J. Poret par I. Le Normand et A. Rioux, article de presse Mouvement n°53, 2009

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Je siffle au bord du quai

Je siffle au bord du quai
installation sonore pour 7 haut-parleurs
2013

collection du Centre National des Arts Plastiques
prochaine activation, Centre des Monuments Nationaux, Domaine National de Saint-Cloud, printemps 2025
Bois de sculptures, CIAP, Île-de-Vassivière, 2015/2021
exposition personnelle Il y a les nuages qui avancent, CIAP, Île-de-Vassivière, 2015
exposition personnelle L’oreille interne, gb agency, Paris, 2013

Au bord du quai – version pour 2 haut-parleurs
Festival Musique Action, Vandoeuvre-lès-Nancy, 2016

Les heures creuses 


version en plein air pour 7 haut-parleurs

Je siffle au bord du quai est une installation en plein air pour sept haut-parleurs, qui associe deux oeuvres imbriquées l’une dans l’autre : Je siffle et Au bord du quai.
En pleine forêt et au bord d’un lac, l’installation peut se être entendue de très loin, même ténue, discrète et cachée dans le paysage. En s’approchant, le lieu de l’œuvre se précise : un ensemble de sept arbres situés en surplomb du chemin ont été choisis pour délimiter une circonférence. En haut du tronc de chacun, un haut-parleur est fixé, l’ensemble des sept orientés en tous sens.
Un sifflement (Je siffle) serpente d’un haut-parleur à l’autre, égrène ses fragments mélodiques, incomplets, effilochés, obstinés et répétés, entrecoupés de silences et de temps en temps interrompus par de très courtes séquences hachées de bruits et de passages de trains sans arrêt (Au bord du quai : avec cette sensation que l’on nous coupe la tête).
Le son mince et ténu du sifflement qui se faufile dessine une géographie perturbée : il nous interpelle, nous enveloppe, s’approche puis s’éloigne, nous pouvons partir à sa recherche, essayer de le suivre, mais ses apparitions surprises, son cheminement irrégulier et fuyant nous désorientent.
 

extrait 1

extrait

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CIAP, Bois de sculptures, Île-de-Vassivière – photos Aurélien Mole



version en intérieur

L’idée de l’œuvre des sifflements est venue suite à une habitude que j’ai : lorsque je visite un lieu, je siffle en me déplaçant, j’égrène quelques bribes de mélodies qui me viennent soudain, j’improvise, j’éprouve le silence et la résonance, comme un premier repérage, une première mesure.
Lors de cette première version en intérieur, l’installation a trouvé son rythme et sa mesure par l’imbrication des deux pièces d’origine : le sifflement et les interruptions de train.
L’installation prend place dans les deux espaces de la galerie, laisse les sols et les centres vides pour occuper la périphérie des murs.
La résonance du lieu et les échos qui rebondissent de tous côtés, accentuent la surprise, la perte de repère et la vitesse de propagation qui rendent l’œuvre, même à portée de main, fuyante et fantomatique.
 

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gb agency, Paris, 2013 – photos Marc Domage



Au bord du du quai – version pour 2 haut-parleurs

Au bord du quai est localisée sur deux haut-parleurs fixés au mur.
Cette installation fait entendre, entrecoupées de très longs silences (certains de plusieurs minutes), des séquences très brèves de passages de train sans arrêt, avec la sensation que l’on nous coupe la tête. Fragments abrasifs, lancés et ponctués par des sons percussifs ultra courts assimilables à des manipulations d’objets en verre.
Ces séquences micro architecturées semblent intervenir presque par hasard, au beau milieu de l’espace qu’elles viennent perturber, réveiller, parasiter.

extrait 2

extrait

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à propos

texte d’Anne-Sophie Miclo, article de presse La belle revue, exposition CIAP,  juin 2015
texte de Majorie Micucci, article de presse poptronics.fr, exposition CIAP, juillet 2015
entretien vidéo École d’architecture de Nancy, exposition CIAP, 2015
entretien radio Chronique radiophonique n°12, Réseau Art contemporain en Limousin, exposition CIAP, 2015
entretien avec Marianne Lanavère, exposition CIAP, inédit, 2015

Il y a, ensuite

Il y a, ensuite
installation sonore pour 4 haut-parleurs
1994

exposition Activity of Matter, gb agency, Paris, 2019
exposition Sans réserve, collection MAC/VAL, Vitry-sur-Seine, 2018
exposition , ABA, Salle du chevet, Paris, 2017 (cur. Michel Brière)
exposition personnelle Il y a les nuages qui avancent, CIAP, Île-de-Vassivière, 2015
exposition Itinéraire Bis, MAC/VAL, Vitry-sur-Seine, 2011
exposition Être présent au monde, collection MAC/VAL, Vitry-sur-Seine, 2007
exposition Exposing Cinema, Blaak 10 Gallery, Film Festival of Rotterdam, 2006 (cur. Edwin Carels)
exposition Raconte moi/Tell me, Musée National des Beaux-Arts de Québec, 2005 (cur. Marie Fraser)
exposition Mobiles Urbains, abbaye de Maubuisson, Saint-Ouen-l’Aumône, 2003
exposition Les heures claires, Villa Savoye, Poissy, 2002 (cur. Frank Lamy)
exposition Ouverture : 0.4, Château du Bionnay, Lacenas, 1999 (cur. Olivier Reneau)

Il y a, ensuite (There is, then) – version pour 2 haut-parleurs et sous-titres anglais
exposition Raconte-moi/Tell me, Casino, Luxembourg, 2006 (cur. Marie Fraser)

Les heures creuses 

Il y a, ensuite est une installation pour quatre haut-parleurs, deux voix et une musique.
Dans cette version, les deux voix et la musique habitent les trois niveaux de la galerie, sont entendues dans l’ensemble des espaces et dialoguent à distance.
La musique, diffusée sur deux haut-parleurs fixés au bas du mur au milieu des autres oeuvres, dans l’espace du bas et dans l’espace du haut, encadre les deux voix, diffusées elles sur des haut-parleurs fixés à hauteur d’oreille, l’une dans l’entrée, comme accueil, l’autre dans l’espace intermédiaire du bas. 
La musique, répétitive, horizontale et linéaire, perçue au loin ou à proximité selon le niveau de la galerie dans lequel on se trouve, enclenche la narration et accompagne la scansion des voix qui se répondent à distance : une enfant, d’une part, voix centrale qui décrit fragment par fragment un paysage à reconstruire (panorama, détails proches et lointains), un paysage possible, composite, à moitié réel ou inventé, et une femme, d’autre part, voix secondaire qui interroge et relance le récit.


visuel de communication – extrait transcription

 

extrait 1

extrait

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gb agency, Paris, 2019 – photos Aurélien Mole



Lors de l’exposition dans l’île de Vassivière, Il y a, ensuite a pris place dans un petit théâtre (espace frontal avec petit gradin).
Dans la première partie de l’espace, en haut du gradin, deux haut-parleurs posés au sol diffusent la musique. Plus loin, au-delà des quelques marches, sur ce qu’on peut nommer la scène, deux haut-parleurs sur socle, à distance l’un de l’autre, diffusent les deux voix.
Le paysage possible, imaginaire et découpé, évoqué par la voix de l’enfant trouve des résonances avec le paysage réel de l’île. Ce paysage dont nous pouvons apercevoir un fragment au travers de la petite fenêtre sur le mur du fond, point de vue cadré sur la nature, le lac.

extrait

CIAP, Île-de-Vassivière, 2015 – photos Aurélien Mole


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L’installation Il y a, ensuite occupe toujours deux espaces. Un espace pour la sous-couche musicale, et à proximité, un espace pour les deux voix.
Dans cette version pour la collection du musée, une cloison haute dessine un premier espace, un sas dans lequel deux haut-parleurs, sur socle et à mi-hauteur, diffusent en symétrie la musique.
Au-delà de cette cloison, dans un espace beaucoup plus vaste et ouvert, deux haut-parleurs, sur socle et à hauteur d’oreille, tenus à distance et orientés spécifiquement (le second regarde le premier qui, lui, regarde au loin), diffusent les deux voix, tandis que l’on continue d’entendre, légèrement atténuée, la musique en accompagnement.

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MAC/VAL, Vitry-sur-Seine, 2007 – photos D.P.


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Dans cette version, Il y a, ensuite prend place dans un grand et double escalier symétrique, à la croisée des différentes salles du musée.
La musique occupe le premier palier, et les voix, le second. Les deux haut-parleurs pour la musique sont posés, en symétrie, sur le rebord de fenêtres. À l’étage supérieur, les deux haut-parleurs pour les deux voix, sont fixés en hauteur des fenêtres, de part et d’autre de l’axe central et orientés en légère plongée.
Comme nous avons le choix de monter par l’escalier de gauche ou celui de droite, nous pouvons découvrir en premier soit la voix de l’enfant, soit celle de la femme. Sur le second palier, à équidistance des deux haut-parleurs, les deux voix se rejoignent, tandis que l’on continue d’entendre, provenant de l’étage inférieur, la musique en accompagnement.
 

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Musée National des Beaux-Arts de Québec, 2005  – photos D.P.


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version pour 2 haut-parleurs et sous-titres

Il y a, ensuite (There is, then) : dans cette version pour voix seules, la sous-couche musicale a été soustraite. La rue en contrebas et le trafic des voitures créent une rumeur qui se fait entendre à l’intérieur de l’exposition et occupe, dans l’économie de l’écoute requise, la place de la musique. La grande longueur de la verrière du lieu d’exposition permet de diffuser les deux voix à deux pôles très distants l’un de l’autre.
 
Au mur sur le côté, un écran diffuse les sous-titres (traduction en anglais) des paroles (en français).écrite et synchrone des paroles (en français). Traduction en anglais de Chet Wiener.
 

extrait 2 avec voix seules

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Casino, Luxembourg, 2006 – photos Christian Mosar


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à propos

entretien pour l’audio guide, exposition collection MAC/VAL, Vitry-sur-Seine, 2018
entretien vidéo avec Anne-Laure Flacelière, exposition collection MAC/VAL, Vitry-sur-Seine, 2018
texte de Dominique Petitgand, catalogue de l’exposition ABA, 2017
entretien avec Marianne Lanavère, exposition CIAP, inédit, 2015
entretien vidéo École d’architecture de Nancy, exposition CIAP, 2015
entretien radio Chronique radiophonique n°12, Réseau Art contemporain en Limousin, exposition CIAP, 2015
texte de Guillaume Désanges, livre C’est pas beau de critiquer ?, MAC/VAL, 2009, fr./angl.

texte d’Alexia Fabre, catalogue de l’exposition MAC/VAL, 2007, fr./angl.
texte de Marie Fraser, catalogue de l’exposition MNBA Québec/Casino Luxembourg, 2005, fr./angl.

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livre Textes/Sons

Textes, sons / Texts, sounds
livre (avec CD audio)
2001

publié par gb agency, Paris
15 € + port (CD offert)
pour commander : contact ou pour acheter directement en ligne

Les heures creuses 

bilingue français/anglais
livret de 40 pages
16,5 x 22 cm

croquis et transcriptions de Dominique Petitgand
“Notes sur quelques pièces sonores de D.P., un carnet de voyage”, texte de François Piron
entretien Dominique Petitgand avec Yvane Chapuis
traduction en anglais de Simon Plaisance
graphisme de Stéphane Pianacci et Dominique Petitgand

CD offert avec l’édition :
tentative de transposition sonore du catalogue
composition à partir de pièce sonores et de musiques (1992/2001),
avec des extraits du texte écrit et dit par François Piron et de l’entretien avec Yvane Chapuis

pour écouter la première partie


extrait

livre Notes, voix, entretiens

Notes, voix, entretiens / Notes, voices, interviews
livre
2002

publié à l’occasion de la résidence aux Laboratoires d’Aubervilliers
en co-édition avec École Nationale Supérieure des Beaux-Arts
18 € + port
pour commander : en librairie ou contact ou pour acheter directement en ligne

Les heures creuses 

bilingue français/anglais
livre de 128 pages
18 x 24 cm

ouvrage coordonné avec Guillaume Désanges
transcriptions et notes de Dominique Petitgand
entretiens Dominique Petitgand avec Guillaume Désanges
notes d’écoutes de Dominique A, Guillaume Désanges, Grand Magasin,
Claude Lévêque François Piron, Loïc Touzé
traduction en anglais de Chet Wiener, Brian Holmes, Charles Penwarden
graphisme de wa 75 et Dominique Petitgand

éditions ÉNSBA / Les Laboratoires d’Aubervilliers
distribution Paris Musées
ISBN : 2-84056-126-3

Cet ouvrage est imaginé, au-delà du catalogue ou du livre d’artiste, comme un projet hybride, ensemble de documents à partir du travail sonore de l’artiste. Il est constitué d’une large sélection de pièces sonores que l’artiste a transcrites, structuré autour de deux longs entretiens, et complété par des “notes d’écoute”, contributions d’artistes et de critiques.
Un ensemble éclaté et raisonné de différentes approches textuelles expérimentales autour de ce travail singulier aux frontières de la musique, du cinéma et des arts plastiques, que développe Dominique Petitgand depuis 1992. Il s’agit ici de déplier le travail d’un artiste, interroger ses possibles modes de représentation, de documentation et de transcription.

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à propos

entretien avec Marcelline Delbecq, paris-art.com, septembre 2003
texte de Nicolas Julliard, article de presse Le Temps, Genève, 15 février 2003

extrait

livre La gorge sèche

La gorge sèche (documents)
livre
2004

publié à l’occasion de l’exposition personnelle, assocation à table ! Boulogne-sur-Mer
7 € + port
pour commander : contact ou pour acheter directement en ligne

Les heures creuses 

français
livre de 28 pages
14,5 x 21 cm


notes et transcriptions de Dominique Petitgand
“Dialogue de sourds”, texte de Guillaume Désanges
dessins d’Amélie Codugnella
graphisme d’Amélie Codugnella et Dominique Petitgand

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extrait

dessins d’Amélie Codugnella / notes D.P.

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extrait

livre Les pièces manquantes

Les pièces manquantes / The missing pieces
livre
2007

publié à l’occasion de l’exposition personnelle, EMBA-galerie Manet, Gennevilliers
7 € + port
pour commander : contact ou pour acheter directement en ligne

Les heures creuses 

bilingue français/anglais
24 pages
14,5 x 21 cm
sélection de 8 textes

textes de Dominique Petitgand
traduction en anglais de John Tittensor
graphisme d’Olivier Larcher et Dominique Petitgand

ISBN : 978-2-9519329-1-3

Les pièces sonores que je n’ai pu créer ou voulu faire. Enregistrements empêchés, montages impossibles, envisagés un temps, jusqu’au renoncement. Pour chaque pièce manquante, quelque chose qui coince (circonstances, inaptitude ou conviction).


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I pezzi mancanti
livre
2023

italien
publié par leppi lampi labors, Turin
édition limitée de 30 exemplaires
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16 pages
13x19cm
sélection de 7 textes 

traduction en italien par Giuseppe Furghieri et Carlo Fossati
avec une photographie de Carlo Fossati

Cette publication est un écho à la présentation d’une sélection des textes 
lors de l’exposition Con voci e senza à la galerie e/static à Turin en 2006.


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à propos

– entretien avec Pierre Bal-Blanc, 2008, publication catalogue Reversibility, Mousse Publishing, 2013, fr./angl.

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